Sur un chantier de sondage ou de forage, l’objectif d’un sondeur est de « rester en vie ». Cette expression peut paraitre un peu excessive vu de l’extérieur. Après tout, un chantier de sondage n’est pas un champ de bataille où on risque la mort à chaque instant.
Certes, mais une simple erreur d’inattention peut entrainer un accident grave telle qu’une chute, une glissade, une lombalgie, un choc, une coupure, une amputation. Un sondeur peut être happé par une machine, pincé, écrasé, recevoir des éclats des projections…
Par ailleurs, il ne faut jamais négliger la gravité d’un choc en apparence anodin parce qu’il n’occasionne pas de marque apparente ou de troubles immédiats.
La sécurité est ce qui est le plus important sur un chantier, quel qu’il soit. C’est LA priorité ! L’objectif est simple pour chaque personne qui se déplace et travaille sur un chantier : rentrer chez soi en bonne santé.
Le port des EPI sur un chantier de sondage
L’Equipement de protection individuel (EPI) protège un individu contre un risque donné, et selon l’activité qu’il sera amené à exercer. D’une manière générale, l’ensemble du corps peut et doit être protégé.
Sur un chantier de dsindage ou forage, on doit porter au minimum les EPI suivants : un casque, un gilet de haute visibilité et des chaussures de sécurité coqués. On doit toujours avoir en complément à notre disposition des gants de protection, des protections auditives et des lunettes. On doit porter le casque en permanence, sans exception. Si vous souhaitez en savoir plus, on vous explique le rôle des différents EPI dans cet article.
La conduite du véhicule
Avant de conduire un véhicule sur un chantier, on doit toujours se poser les questions suivantes : est-ce que je peux conduire ce type de véhicule ? Est-ce que je suis en état de prendre la route ? En effet, au travail comme dans la vie de tous les jours, la fatigue joue un rôle important dans les accidents de la route.
Dans le véhicule, le port de la ceinture de sécurité est bien sûr obligatoire. En outre, il est formellement interdit de téléphoner. Evidemment, pas d’alcool, pas de drogue et pas de prise de médicaments de niveau 2 et 3.
Attention à bien respecter les distances de sécurité, surtout quand on conduit un véhicule long ou que l’on prend en main pour la première fois.
L’arrivée sur le chantier
Le chauffeur d’un camion doit faire très attention à son environnement immédiat. Il doit se garer sans empiéter sur les bordures ou les trottoirs.
Qu’on descende ou qu’on monte dans un camion, on ne doit jamais sauter. Après être resté longtemps assis dans un camion, les muscles peuvent être froids et rigides. En sautant, on risque de se faire très mal à la montée ou à la descente. On doit toujours respecter les 3 points d’appui.
Le déchargement d’une machine
Lorsqu’on fait descendre une machine d’un camion, les équipiers doivent se positionner dans une zone de sécurité située à bonne distance du camion. Pourquoi ? Et bien tout simplement pour éviter un risque de collision. Il existe également un risque de basculement de la machine. Pour éviter ce risque de basculement, on arrêtera le camion sur un terrain plat.
Lors du déplacement de la machine, personne ne doit se trouver dans la zone d’évolution de manœuvre. On délimitera et on sécurisera ces zones avec des plots.
Pendant qu’il décharge la machine, le conducteur doit être en mesure de voir son/ses collègues. Lors du cheminement de la machine jusqu’à son emplacement final, le conducteur doit se déplacer de manière à toujours visualiser sa zone d’évolution. Il doit pouvoir se faire guider par son équipier s’il en a besoin. Même quand le conducteur arrête la machine, l’équipier qu’il lui fasse signe avant de rentrer dans cette zone.
Le repérage du site
Quand nous arrivons pour la première fois sur un chantier de sondage ou forage, nous sommes soumis à certain nombre de risques. Le premier réflexe à avoir est de prendre le temps nécessaire pour observer ce qui se trouve autour de soi, au-dessus et sous nos pieds. Cela permet d’identifier les risques potentiels liés au chantier et à son environnement. Par exemple, le cheminement, les réseaux présents, l’implantation des sondages, l’alimentation en eau, la co-activité.
Le risque de chute est une cause d’accident courant dans le domaine de construction. Dès que nous identifions un fossé ou un trou sur un site, nous devons positionner des barrières (ou au minimum des plots) qui baliseront la zone à risque et empêcheront quiconque de se laisser surprendre.
Faire un repérage à deux permet de compléter les points de vue. Plus on identifie les dangers potentiels et plus on réduit les risques qu’ils se produisent. Faire attention à soi ne suffit pas, nous devons aussi faire attention aux autres. La vigilance partagée doit être un réflexe !
Le port de charges lourdes
Pour porter des objets lourds sans se blesser, nous devons nous positionner au plus près de la charge. Plutôt que de nous baisser, nous devons plier les jambes en gardant le dos droit, puis remonter en poussant sur nos cuisses. Si au contraire nous nous penchons sans plier les genoux, en faisant le dos rond, nous allons nous pincer les disques de la colonne vertébrale.
C’est ce genre de mauvais gestes et postures pendant notre travail qui provoque des TMS (Troubles Musculo-Squelettiques).
Une charge lourde doit être portée par deux personnes ou par un treuil. Beaucoup de travailleurs pensent gagner du temps en portant seul un objet lourd, pendant que son équipier effectue une autre tâche. Cette action est souvent motivée par le fait que la prise de l’objet lourd est simple. Par exemple, un long tuyau en métal.
L’erreur d’appréciation du danger vient ici du fait qu’une douleur au dos n’arrive jamais au moment de la blessure. Elle intervient plus tard, une fois que la zone est inflammée. Ce fameux temps gagné en portant seul un objet lourd est alors reperdu en moments passés au lit, immobilisé et en séances de kiné parfois douloureuses.
Sur un chantier, nous devons nous créer une zone de travail ergonomique, comme par exemple des tréteaux sur lequel on posera le matériel. Empiler du matériel sur un seul tréteau est un risque que ce matériel tombe et nous blesse. Plutôt que d’empiler des tubes, tuyaux et autres objets les uns sur les autres, on agrandira la zone de travail en installant un deuxième tréteau.
Le contrôle de la machine
Le matériel utilisé doit être conforme et en état. Une première inspection visuelle de la machine permet d’identifier des anomalies sur une machine de sondage, même légères. Par exemple, le contrôle du niveau de carburant, une fuite de liquide éventuelle, etc.
Nous devons ensuite nous familiariser avec les règles de conception auxquelles la machine doit répondre pour maintenir la sécurité. Par exemple, se demander si la machine possède une zone de protection de la zone de travail ? La conformité ayant ses règles techniques, elle est matérialisée par une plaque CE visible sur la machine que nous devons vérifier. Celle-ci doit posséder un macaron de conformité qui équivaut au contrôle technique d’une voiture.
Avant chaque intervention, il faut vérifier les organes de sécurité essentiels (ex : boutons d’arrêt d’urgence, verrine lumineuse…)
Le repli de chantier
Une fois que notre intervention est terminée et qu’il est temps de partir, nous devons prendre un temps pour observer et se poser des questions. Par exemple : est-ce qu’on j’ai un risque de pollution des sols ? Est-ce que je vais avoir de la manutention ? (gestes et postures) Est-ce que j’ai un risque de surcharge des véhicules ? Est-ce que j’ai un risque de chute de matériel ? Est-ce que l’arrimage est correcte ?… etc.
Enfin, une question qu’il faut toujours se poser avant de conduire : Est-ce que je suis en capacité de prendre la route ?