Un sondage géotechnique est définit comme une investigation du sous-sol. Elle est réalisée avec ou sans forage d’un trou. Cette investigation doit en principe déterminer la nature et les caractéristiques mécaniques, physiques et éventuellement chimiques du sol afin de prévoir son comportement lors de la réalisation d’un ouvrage.
Avant de réaliser une campagne de sondages, on réalise d’abord l’implantation des points de sondage en respectant les plans de réseaux. C’est pourquoi on doit effectuer pour chaque intervention, une Déclaration de projet de Travaux (DT) et une Déclaration d’Intention de Commencement de Travaux (DICT) qui oblige les exploitants de réseaux à fournir aux professionnels les données d’implantations des réseaux.
Sondage géotechnique : les réseaux enterrés
Sur les plans ou sur le sol, les réseaux sont identifiables par un code couleur :
Le câble jaune indique le gaz combustible (transport ou distribution), les hydrocarbures (liquides ou liquéfiés).
Le câble bleu indique l’eau potable (distribution et transport).
Le câble rouge indique les réseaux électriques BT (Basse Tension) et HT (Haute Tension). Il désigne également les éclairages publics, les feux tricolores et la signalisation routière.
Le câble orange désigne les produits chimiques.
Le câble violet indique le chauffage et la climatisation.
Le câble marron désigne l’assainissement et le pluvial.
Le câble rose indique les multi réseaux.
Le câble vert désigne les télécommunications, les feux tricolores, et la signalisation routière T.
Le câble blanc indique les zones de travaux.
Un exemple de carte ou figurent les réseaux enterrés :
Une autre information importante à prendre en compte concernant les réseaux est l’échelle, puisque cette échelle permet de vérifier l’implantation avec son kutsch (règle graduée à échelles multiples). Elle permet aussi de déterminer la classe de précision de localisation des réseaux : La classe A désignera une incertitude inférieure à 0.50m, tandis que la classe B indiquera une incertitude inférieure à 1.50m. Quant à la classe C, elle indiquera une incertitude supérieure à 1.50m.
Selon les ouvrages, il existe des nuances de distance selon ces différentes classes. Ces informations sont transmises lors de la Formation AIPR qui est obligatoire pour avoir l’autorisation d’intervenir à proximité des réseaux.
La norme NF S70-003-1
Chaque année, on déplore environ 100 000 accidents occasionnés sur les réseaux pendant des travaux.
Créée en 2012 par l’association française de normalisation (AFNOR), la norme NF S70-003-1 a pour objectif de mieux encadrer les risques d’endommagement des canalisations et câbles enterrés, en clarifiant le marquage.
Afin de réduire le nombre d’accidents, les opérateurs marquent désormais l’emplacement des réseaux sur site et à même le sol. D’une part, en zone urbaine, on utilise des peintures de marquage en aérosol. D’autre part, en milieu rural, on utilise plutôt des piquets en bois neutres marqués de peinture.
Sondage géotechnique : les réseaux aériens
Il ne faut pas négliger les réseaux aériens car il y a la possibilité d’un arc électrique avec le mat de la foreuse. On doit respecter une distance de sécurité selon l’intensité qui circule dans la ligne à haute tension.
Si la tension de la ligne est inférieure à 50000 volts, alors la distance de sécurité doit être de 3 mètres de hauteur minimum.
Si la tension est supérieure à 50000 volts, alors la distance de sécurité est de 5 mètres minimum.
Cette distance de sécurité est généralement indiquée sur une plaque métallique placée au pied du pilonne électrique. Malgré cette indication, on doit quand même demander l’autorisation à son chef de chantier. Après tout, deux précautions valant mieux qu’une !
Enfin, notons qu’il existe un droit d’alerte en cas de risque. Par ailleurs, chacun peut également utiliser son droit de retrait s’il estime qu’un danger avéré mettant sa vie en danger reste présent. Cependant, l’objectif de ces deux alternatives n’est évidemment pas de bloquer une situation mais de trouver une solution avec son responsable.